Édition du 30 mai 2005 / volume 39, numéro 31
 
  Le diplômé en sciences économiques Robert Lacroix est honoré
Il est le 38e lauréat de l’Ordre du mérite de l’Association des diplômés

Robert Lacroix a reçu l’Ordre du mérite des mains du chancelier André Caillé. Claire Deschamps, présidente de l’Association des diplômés, figure également sur la photo.

Plus de 300 personnes ont longuement applaudi le recteur Robert Lacroix quand le président du conseil d’administration d’Hydro-Québec et chancelier de l’UdeM, André Caillé, lui a remis la médaille de l’Ordre du mérite, le 12 mai dernier. Le recteur Lacroix, qui retrouvera bientôt son poste de chercheur en sciences économiques après sept ans de rectorat, était honoré à l’occasion du gala annuel de l’Ordre du mérite, organisé par l’Association des diplômés de l’Université de Montréal.

«Je ressens un mélange de joie et de tristesse à vous voir réunis ici ce soir», a-t-il dit à l’assemblée composée de gens des milieux des affaires, de la politique et des universités. Joie pour la mission accomplie et tristesse pour l’adieu à cette fonction qui l’a beaucoup occupé.

Après avoir trouvé des paroles aimables pour chaque membre de son équipe de vice-recteurs, il a étouffé un sanglot en remerciant sa femme, Ginette, ses trois filles et ses huit petits enfants («ma garde rapprochée»). Ceux-ci, au cours des sept dernières années, ont subi son absence plus souvent qu’à leur tour. Très assidu à son bureau sous la grande tour, sa journée de travail durait souvent 12 heures.

De Lucien Bouchard à Jean Coutu

Dans un document vidéo présenté durant la soirée de gala (et réalisé par Michel Saint-Laurent, directeur de l’Association des diplômés), plusieurs personnalités ont tenu à témoigner leur amitié à l’homme dévoué qu’elles ont connu. L’ancien premier ministre du Québec Lucien Bouchard a déclaré que Robert Lacroix «n’a jamais craint de mettre la barre très haut» lorsqu’il s’agissait d’enseignement et de recherche universitaire. De plus, il n’a eu que des bons mots pour le gestionnaire qu’il a côtoyé lorsqu’il était à la tête du gouvernement du Québec. «Robert Lacroix a participé aux grands débats sans jamais perdre le sens des perspectives», a-t-il fait remarquer, évoquant l’idée du «déficit zéro», à laquelle ils avaient tous deux adhéré.

«Robert Lacroix est un homme de résultat, un bâtisseur», a poursuivi Hélène Desmarais, présidente du conseil d’administration de HEC Montréal. Il n’a pas eu peur de s’investir à fond pour doter l’Université de Montréal de plusieurs nouveaux pavillons, notamment. Sous sa direction, les inscriptions ont connu une hausse significative et les campagnes de financement ont été couronnées de succès.

Le pharmacien Jean Coutu, dont l’amitié avec Robert Lacroix s’est matérialisée par un don de 12,5 M$ – ce qui demeure le don privé le plus élevé fait à une université d’expression française –, a lui aussi loué ses qualités de «bâtisseur». Il a également parlé avec émotion de la relance du sport d’excellence à l’Université, et particulièrement de l’équipe de football des Carabins.

Tous se sont entendus pour dire qu’il avait une faiblesse évidente: son coup de golf. Mais il aura désormais le temps de se pencher sur ce problème...

38e lauréat

En devenant le 38e lauréat de l’Ordre du mérite de l’Association des diplômés, Robert Lacroix rejoint les Pierre Elliott Trudeau, Robert Bourassa, Pierre Péladeau, Jean Coutu et Denys Arcand qui, comme lui, ont connu de brillantes carrières à la suite de leur passage à l’Université de Montréal.

«Le bilan n’est pas si pire, surtout pour quelqu’un qui a fréquenté les Eudistes, a badiné le successeur de M. Lacroix au poste de recteur, Luc Vinet. Imaginez s’il avait fréquenté les Jésuites!»

Lui-même titulaire de trois diplômes de l’UdeM, M. Vinet a assuré à Robert Lacroix que son œuvre se prolongera. «C’est avec beaucoup d’humilité et d’admiration que je prends le relai», a-t-il souligné.

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a tenu lui aussi à rendre hommage au lauréat. Il a fait parvenir un enregistrement vidéo dans lequel il félicite le recteur pour l’hommage qui lui est rendu. Il a de plus indiqué que son passage à l’Université de Montréal avait contribué à faire de l’établissement la plus importante université francophone en Amérique du Nord.

M. Charest a révélé que le gouvernement fédéral avait déjà mis à contribution le futur retraité en lui confiant un rôle dans le groupe de travail sur la péréquation.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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