Édition du 30 mai 2005 / volume 39, numéro 31
 
  La fonction de provost fait son entrée à l’UdeM!
La provost en poste aura une vue d’ensemble sur tout ce qui touche à l’enseignement et à la recherche

Luc Vinet

Le recteur désigné, Luc Vinet, a opté pour une nouvelle structure de direction, mieux adaptée aux réalités et aux besoins d’aujourd’hui. Ainsi, un nouveau poste – et un nouveau mot inspiré de la pratique nord-américaine – fait son entrée, celui de provost, qu’occupera Maryse Rinfret-Raynor. Cette dernière sera aussi vice-rectrice aux affaires académiques.

«Le provost a l’autorité sur toutes les activités académiques. Les opérations de l’Université se sont complexifiées et cela a amené des besoins en matière de coordination», a expliqué le recteur désigné au cours d’un entretien récent. Le 25 mai, le Conseil de l’Université a donné son accord à ce modèle, ainsi qu’au choix des personnes qui formeront l’équipe de direction. La veille, l’Assemblée universitaire avait fait un geste similaire.

La provost aura donc une vue d’ensemble sur tout ce qui touche à l’enseignement et à la recherche. D’ailleurs, fait nouveau, tous les doyens relèveront désormais de la provost.

Les autres membres de l’équipe de M. Vinet, qui entre officiellement en fonction le 1er juin, sont Pierre Simonet, vice-provost et vice-recteur à la planification; Martha Crago, vice-rectrice à la vie étudiante; Guy Berthiaume, vice-recteur au développement et aux relations avec les diplômés; Jacques Turgeon, vice-recteur à la recherche; Jacques Frémont, vice-recteur à l’international et responsable des études supérieures; et Alexandre Chabot, vice-recteur adjoint et chef de cabinet du recteur.

«L’équipe est constituée de personnes qui ont fait leurs preuves, mais qui représentent une nouvelle génération d’administrateurs», a résumé M. Vinet. Une seule personne provient de l’extérieur de l’UdeM, Martha Crago, qui était jusqu’à récemment vice-principale adjointe à l’enseignement et doyenne de la Faculté des études supérieures de l’Université McGill.

Mme Crago occupera un poste qui n’existait pas. Elle sera responsable du recrutement mais aussi «de la qualité de vie, du plaisir et du bonheur qui sont liés à la vie étudiante. Les études universitaires correspondent à une période importante dans le développement personnel des individus», souligne le recteur désigné.

M. Vinet rappelle en outre que cet accent sur la vie étudiante est en émergence en Amérique du Nord, mais qu’actuellement seule l’Université de la Colombie-Britannique s’est dotée d’un tel poste. L’Université MGill a bien son «dean of students», mais la fonction n’est pas aussi globale que celle attribuée à Mme Crago.

Autre nouveauté, l’accent mis sur le volet international. Jacques Frémont sera responsable du «positionnement» de l’Université sur la scène internationale.

«Nous avons une saveur internationale, mais l’échiquier se complexifie sans cesse. Par exemple, les Australiens ont envahi le marché au cours des 10 dernières années, l’Asie est très active…»

Ce souci du volet international aura un impact sur les programmes, la recherche, la mobilité des professeurs et celle des étudiants.

Les vice-recteurs adjoints

Les vice-recteurs adjoints sont Réal Lallier à la recherche, Jacques Gravel à l’administration et aux finances, Pierre Bordeleau aux technologies de l’information, Jean-Marc Charron aux ressources humaines et Nicole Maestracci aux affaires institutionnelles. Les postes de vice-recteur à l’administration et aux finances et de vice-recteur adjoint aux études sont actuellement vacants.

Le 25 mai, le Conseil de l’Université a également approuvé la nomination de Francine Verrier au poste de secrétaire générale de l’Université. Elle remplacera Michel Lespérance à partir du 1er septembre.

Un nouveau mot

Un nouveau mot fait donc son apparition dans le lexique de l’Université, le mot provost, tiré de l’anglais et qu’on retrouve dans un certain nombre d’établissements nord-américains, notamment à l’Université McGill, où M. Vinet portait justement ce titre. Mais l’Université McGill traduit provost par «vice-principal exécutif». Cependant, M. Vinet estime que la traduction ne rend pas justice à la fonction.

«J’avais été confronté au problème linguistique à McGill, où il était sans doute plus difficile d’oser une nouvelle terminologie française.» À l’opposé, M. Vinet croit que l’UdeM a assez de leadership pour établir l’usage d’un nouveau mot.

Mais il ne faut pas penser que ce choix du mot provost s’est fait à la légère. En fait, diverses possibilités ont été envisagées, y compris le recours au mot «prévôt», mais cette option a été écartée en raison de la connotation militaire associée à ce terme. Ce mot, provost, n’est pas étranger à notre langue, a rappelé le recteur désigné, puisque des familles portent ce nom au Québec.

La première provost de l’Université, Mme Rinfret-Raynor, est donc «la première entre les pairs», celle qui remplacera le recteur s’il est absent.

Non seulement, le titre de provost correspond-il à une fonction, mais il permet à l’établissement de s’aligner sur les universités nord-américaines et c’est un avantage que d’avoir un poste analogue à ceux des autres. «Il y avait un manque de correspondance.»

Paule des Rivières



 
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