Hebdomadaire d'information
 
Volume 40 - numÉro 23 - 13 mars 2006
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Les Jeux de la traduction: une première à l’UdeM

L’activité vise à créer des liens entre les différentes universités et à rapprocher les étudiants du monde du travail

Jean-Philippe Grenier et Myriam Carlos, deux des organisateurs des Jeux de la traduction

Les premiers Jeux de la traduction auront lieu cette semaine à l’Université de Montréal. Organisée par les étudiants du Département de linguistique et de traduction, cette activité vise à «créer des liens avec les étudiants en traduction d’autres universités en dehors du contexte pédagogique», explique Jean-Philippe Grenier, responsable des communications au sein du comité organisateur.

Le comité a tenu à placer les Jeux au moment où s’ouvre la Semaine du français à l’UdeM, soit les 17, 18 et 19 mars. Les étudiants se sont inspirés des compétitions amicales tenues entre les écoles de génie, les facultés de droit ou les départements de communication pour élaborer leurs activités. L’idée est plus précisément celle de Louis Savard, président de l’Association des étudiants en traduction de l’UdeM, qui en avait fait une promesse électorale. Contrairement aux politiciens, il a tenu parole. Le président souhaiterait que cette première marque le début d’une tradition et que les Jeux de la traduction reviennent chaque année.

Compétition interuniversitaire

Cinq équipes d’autant d’établissements – UdeM, Université Laval, Université Concordia, Université du Québec en Outaouais et Université de Moncton – s’affronteront dans une dizaine d’épreuves. «L’idée étant de recréer les situations qu’on peut vivre en milieu de travail, 95% des épreuves concernent des traductions allant de l’anglais vers le français», précise Myriam Carlos, responsable de la coordination des Jeux.

Au cœur de la compétition, on trouve le concours de traduction parrainé par l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ). «Ce concours, qui a déjà eu lieu les années passées, est devenu un classique», souligne Jean-Philippe Grenier. Les participants ont deux heures pour traduire un texte de 400 mots; ils peuvent recourir aux outils de traduction de leur choix, y compris ceux dans Internet. La correction sera assurée par l’OTTIAQ.

Les concurrents mesureront également leurs compétences en traduisant des passages de chansons dont ils n’auront pas le texte et pour lesquelles ils ne devront se fier qu’à leur écoute. Une épreuve semblable portera sur des extraits de films qu’il faudra traduire sous forme de sous-titres.

Aucun genre littéraire n’étant négligé, les participants auront à traduire des fragments de bandes dessinées qui leur seront projetés pendant 10 minutes sur un écran.

Une autre épreuve de difficulté élevée consistera à retrouver les phrases originales ayant donné lieu à une trentaine de traductions fautives et parfois farfelues. Dans la même veine, les joueurs auront, en équipe, à réviser une traduction dans laquelle des erreurs de diverses natures ont été introduites.

Les équipes s’affronteront également dans une épreuve de traduction à relai où chaque membre devra attendre la traduction de son coéquipier avant d’amorcer la sienne.

Pour se détendre, les concurrents pourront évaluer leurs connaissances dans un jeu-questionnaire hors concours calqué sur le modèle de Bols et Bolles et portant sur des thèmes liés au monde de la traduction.

Pour les épreuves à caractère plus subjectif comme les traductions de bandes dessinées et de chansons, un jury composé de professeurs et de membres de l’OTTIAQ verra à juger le travail des participants. Des prix seront remis aux équipes gagnantes, dont la Coupe des Jeux de la traduction, qui ira à l’équipe ayant obtenu le plus de points.

Le comité organisateur est composé de Myriam Carlos, Olivier Tremblay, François Bélanger-Godbout, Stéphanie Caron, Jean-Philippe Grenier, Julie Grenier, Louis Savard, Vanessa Lajeunesse et Louis-Philippe Dargis. Outre l’OTTIAQ, le Bureau de la traduction et l’Association de l’industrie de la langue contribuent financièrement à cette activité.

Daniel Baril

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