Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 30 - 22 mai 2007
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Quelles sont vos «saines habitudes de vie»?

Une grande enquête menée auprès de la communauté universitaire pourrait conduire à un programme de mieux-être pour les employés et les étudiants

Le programme de mieux-être veut favoriser de saines habitudes de vie, parmi lesquelles figure l’activité physique.

Combien de fois par semaine pratiquez-vous une activité physique? Comment qualifieriez-vous vos habitudes alimentaires? Si vous voulez réduire ou cesser votre consommation de tabac, quelles sont les raisons qui vous en empêchent?

Voilà quelques questions qui seront posées, confidentiellement, à près de 8000 membres du personnel de l’UdeM à l’occasion de l’Enquête sur les habitudes de vie des étudiants et du personnel de l’Université de Montréal, qui se déroulera cette semaine par courriel. «Nous voulons faire le point sur les habitudes de vie des membres de la communauté universitaire», indique la kinésiologue Louise Béliveau, récemment nommée vice-rectrice adjointe aux études supérieures.

À la rentrée, en septembre prochain, les étudiants seront à leur tour invités à répondre à ces questions.

L’Enquête, une première à l’Université compte tenu de son envergure, vise à mieux connaitre les besoins de la population du campus en matière de mieux-être. «Nous aimerions savoir entre autres ce qui inciterait les gens à faire davantage d’exercice ou à améliorer leur alimentation», reprend Paul Krivicky, directeur du CEPSUM et coresponsable de ce projet avec Mme Béliveau, anciennement directrice du Département de kinésiologie.

Le but de l’opération? Mettre en place, éventuellement, un programme de «mieux-être» pour l’ensemble de la communauté.

Car, même si les tourniquets du CEPSUM enregistrent plus d’un million d’entrées par an (à 80 % des étudiants), le directeur du centre sportif fait observer que l’affluence pourrait être plus grande encore. Mais il ne faut pas croire que l’enquête menée à l’UdeM a des visées commerciales. «Notre but n’est pas d’augmenter la clientèle du CEPSUM, insiste M. Krivicky. Nous sommes des partenaires dans ce projet. Si des gens manifestent un intérêt pour des activités autour de leur pavillon, des clubs de marche par exemple, il faudra trouver des moyens de répondre à ces besoins.»

L’Enquête pose des questions sur les services offerts par l’Université dans différents domaines. On veut ainsi savoir si les gens connaissent la patinoire extérieure, la clinique de médecine dentaire, la clinique de nutrition. On va aussi les interroger sur ce que l’Université pourrait faire pour les inciter à améliorer leurs habitudes de vie.

Six «habitudes de vie»
En préambule du questionnaire, l’enquête entreprise cette semaine reprend des éléments du plan UdeM 2010 affirmant que le campus doit être un «milieu facilitant l’adoption et le maintien d’un mode de vie sain». Six «habitudes de vie» sont explorées:la pratique d’activités physiques, les habitudes alimentaires, la santé psychologique, la consommation de tabac, la consommation d’alcool et la consommation de drogues et de médicaments.

«Nous souhaitons favoriser une approche globale quant aux habitudes de vie en ciblant la pratique accrue d’activités physiques, la saine alimentation, le maintien d’une bonne santé psychologique, l’arrêt du tabagisme et la consommation modérée d’alcool et de médicaments», soutient Mme Béliveau, qui a beaucoup travaillé, comme chercheuse, à mieux documenter les bienfaits de l’exercice sur la santé, particulièrement auprès des sédentaires.

L’Enquête, à laquelle les responsables travaillent depuis plus d’un an, précisera les besoins et les pratiques des membres de la communauté en matière d’habitudes de vie. Une douzaine de personnes issues de différentes disciplines (kinésiologie, psychoéducation, psychologie, nutrition, criminologie-toxicologie) ont été consultées dans le processus d’élaboration du questionnaire.

Paul Krivicky et Louise Béliveau

Paul Krivicky et Louise Béliveau lancent une grande enquête sur les habitudes de vie des membres de la communauté universitaire.

Programme de mieux-être
«La mise en place d’un programme de mieux-être est un grand défi, souligne M. Krivicky, mais il nous apparait évident qu’une université comme la nôtre doit promouvoir la santé de ses membres dans un programme institutionnel.»

D’autres universités au Canada ont implanté un tel programme avec succès. À l’Université de Sherbrooke, le programme Universanté organise des conférences sur la gestion du stress, des ateliers de massage, des marches en raquettes et même des expéditions en kayak d’hiver dans Charlevoix.

Dans l’entreprise privée, des études réalisées par Worksite Health Promotion Directory mentionnent que Coca-Cola rapporte une réduction des demandes d’indemnité en soins de santé de 500 $ par année par employé qui prend part à son programme de conditionnement physique. La société d’assurance La Prudentielle, de son côté, fait état d’une baisse des couts médicaux de 574 $ à 312 $ pour chacun des participants à son programme de bien-être. Selon Louise Béliveau, de tels programmes augmentent la motivation au travail et diminuent l’absentéisme pour des raisons de maladie.

À l’Université de Montréal, le programme de mieux-être fait actuellement son chemin et les réactions des divers intervenants du milieu sont très encourageantes. Cependant, des fonds sont nécessaires pour l’instaurer. Les responsables ont bon espoir de trouver des partenaires, notamment dans l’entreprise privée, mais ils ne sont pas en mesure actuellement de confirmer les sources potentielles de financement.

«L’Enquête nous en apprendra beaucoup sur les besoins et les préférences des gens de l’UdeM. Nous avons bien sûr des idées, mais si nous connaissons mieux notre communauté, cela aura un effet plus grand.»

Répondre aux questions de l’Enquête ne devrait pas prendre plus de 15 minutes et se fait entièrement en ligne. Les employés qui ne disposent pas d’un ordinateur dans leur environnement de travail pourront se procurer des versions papier de l’Enquête.

Ses responsables espèrent obtenir un haut taux de réponse.

Mathieu-Robert Sauvé

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