Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 30 - 22 mai 2007
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Hélène Desmarais reçoit la médaille de l’Ordre du mérite

Plus de 350 personnes, dont Jean Charest, Pauline Marois et Gérald Tremblay, l’ovationnent à l’UdeM

La 40e lauréate de l’Ordre du mérite, Hélène Desmarais, accompagnée du président d’honneur de la soirée, Henri-Paul Rousseau, du président de l’Association des diplômés, Albert Dumortier, et du recteur, Luc Vinet

Photo: Bernard Lambert.

Hélène Desmarais, présidente du conseil d’administration de HEC Montréal et du Centre d’entreprises et d’innovation de Montréal (CEIM), a reçu le 15 mai la médaille de l’Ordre du mérite de l’Association des diplômés de l’Université de Montréal. Dans son discours de remerciement, prononcé au hall d’honneur, elle a fait référence à la lutte des femmes, à l’économie du savoir et à son amour pour Montréal. «Je suis très flattée de l’honneur que me fait l’Association des diplômés de l’Université. Il n’y a pas de plus belle cause que celle de l’éducation supérieure.»

Mme Desmarais est seulement la quatrième femme à recevoir la plus haute distinction de l’Association qui fut remise la première fois à Daniel Johnson père, en 1967. Elle rejoint un groupe sélect de lauréats parmi lesquels figurent Pierre Dansereau, Pierre Elliott Trudeau, Robert Bourassa, Pierre Péladeau, Jean Coutu et Denys Arcand.

«Je la connais depuis quel-ques années et c’est une femme exceptionnelle», a dit le premier ministre du Québec, Jean Charest, présent à la soirée. Dans un document vidéo produit par le secrétaire général de l’Association des diplômés, Michel Saint-Laurent, et présenté peu avant la remise officielle de la médaille, M. Charest a rendu homma-ge aux qualités humaines de Mme Desmarais et à sa «contribution à la société québécoise».

L’ancien premier ministre Brian Mulroney et son homologue québécois Lucien Bouchard, l’ancien ministre provincial Gil Rémillard, l’actuel directeur de HEC Montréal, Michel Patry, et d’autres personnalités ont fait de même. Mais le témoignage le plus touchant est venu de son mari, Paul Desmarais fils, président de la Corporation financière Power. «Elle ne se couche jamais avant 1 h et elle est réveillée à 7 h. Elle est toujours souriante. Il y a des gens qui se demandent si ça existe, des femmes comme elle. Je peux vous dire que oui, ça existe.»

En remerciant ses amis et son conjoint, Mme Desmarais a dû s’interrompre pour ravaler quelques larmes.

Un riche réseau
Peu connue du grand public, Hélène Desmarais a obtenu en 1983 un diplôme en finances de HEC Montréal, qu’on appelait alors École des hautes études commerciales. De son mariage le 8 septembre 1979 avec le fils du fondateur de la Corporation financière Power, elle aura quatre garçons: Paul, Alexandre, Nicolas et Charles-Édouard.

Régulièrement invitée par le gouvernement à donner son avis sur les politiques publiques, elle prononce à différentes tribunes des conférences sur des sujets liés au financement et à la commercialisation des entreprises technologiques en émergence. Elle a d’ailleurs profité de l’occasion qui lui était offerte pour dénoncer le «chauvinisme masculin» que les universités avaient repoussé en se féminisant. Elle a aussi repris les arguments de Lucien Bouchard sur les lacunes des Québécois en matière d’heures travaillées.

Mme Desmarais siège actuellement à une vingtaine de conseils d’administration d’organismes privés et publics, de la Société de développement Angus à l’Orchestre symphonique de Montréal. En 1996, elle a fondé le CEIM, un incubateur d’entreprises qui a contribué au démarrage de 250 compagnies. Cela lui a valu la Médaille du jubilé, remise à l’occasion du 50e anniversaire de l’accession au trône de la reine Élisabeth II.

En plus de ses qualités d’administratrice, Mme Desmarais est reconnue pour avoir l’un des réseautages les mieux fournis du pays. Au total, 384 personnes avaient payé 200 $ pour venir saluer ses réalisations à la soirée de gala de l’Université de Montréal. Une cinquantaine d’autres ont dû être refusées, faute de places.

Le président d’honneur de la soirée, Henri-Paul Rousseau, qui dirige la Caisse de dépôt et placement du Québec, a souligné l’énergie de Mme Desmarais. «Il faut passer une demi-journée avec elle pour comprendre de quoi je parle», a-t-il mentionné.

Personnalités illustres
Dans le hall d’honneur transformé pour la circonstance en élégante salle de réception, on pouvait reconnaitre d’illustres personnalités issues des milieux des affaires, de la finance, de la politique, de l’enseignement supérieur et de la culture.

Parmi elles, outre MM. Charest, Mulroney, Bouchard et Rémillard, le maire de Montréal, Gérald Tremblay; les ministres fédéraux Maxime Bernier et Michael Fortier; l’aspirante chef du Parti québécois, Pauline Marois, et son mari, Claude Blanchet; l’ancien premier ministre du Québec Daniel Johnson; le parolier Luc Plamondon; l’architecte Phyllis Lambert; et le PDG d’Hydro-Québec, Thierry Vandal. Paul Tellier, ex-dirigeant du CN, Pierre Beaudouin, président de Bombardier, et Marcel Dutil, président du Groupe Canam, étaient aussi présents, de même que l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick Bernard Lord et l’ancien ministre fédéral Francis Fox. Plusieurs lauréats de l’Ordre du mérite s’étaient également déplacés pour applaudir la 40e lauréate: Bernard Lamarre, Claude Béland, Michèle Thibodeau-DeGuire, Pierre Brunet, Robert Parizeau, André Caillé, Robert Lacroix et Rémi Marcoux.

Invité à s’adresser à cette assemblée, le recteur Luc Vinet a rappelé que l’UdeM avait obtenu d’excellents résultats au dernier concours des Instituts de recherche en santé du Canada, récoltant 40 % des fonds, et que c’est sur ce campus que l’on compte le quart de tous les étudiants des universités du Québec. Il a terminé sur un appel au financement des universités. «Vous en avez assez d’en entendre parler? Alors, j’en profite pour vous dire “Écoutez bien!”» a-t-il lancé, faisant sourire le premier ministre.

Mathieu-Robert Sauvé

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