Le resurfaçage de la hanche s’avère très prometteur

Trois ans après avoir subi une arthroplastie, les premiers patients en Amérique du Nord qui ont bénéficié d’un resurfaçage plutôt que d’un remplacement total de la hanche se portent à merveille.

Pascal-André Vendittoli Photo: Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Trois ans après avoir subi une arthroplastie, les premiers patients en Amérique du Nord qui ont bénéficié d’un resurfaçage plutôt que d’un remplacement total de la hanche se portent à merveille. Ils mènent de nouveau une vie active, sont pour la plupart retournés au travail et pratiquent des sports comme le tennis, la natation et le vélo sans craindre l’usure prématurée ou une luxation de la hanche.

C’est ce qui ressort d’une vaste étude menée par une équipe d’orthopédistes de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont visant à évaluer la performance des techniques de resurfaçage de la hanche avec surfaces de friction métal sur métal. 

Première étude comparative
Les résultats des travaux des Drs Pascal-André Vendittoli, Martin Lavigne et Alain Roy, publiés ce mois-ci dans la prestigieuse revue scientifique Journal of Bone and Joint Surgery British, démontrent que le taux d’usure des prothèses de resurfaçage avec surfaces métalliques est minime, peu importe les activités physiques et le type de travail des sujets. Ces prothèses auront donc une durée de vie beaucoup plus longue que les implants traditionnels qui jumèlent métal et plastique. De plus, elles donnent aux patients une excellente stabilité de l’articulation et une plus grande amplitude de mouvement.

«Avec de tels résultats, l’avenir des prothèses de la hanche avec tête de taille anatomique apparait très prometteur. Cette pratique offre une solution de rechange très avantageuse pour les patients jeunes et actifs atteints d’arthrose de la hanche, notamment ceux dont le métier représentait une contrindication pour un remplacement total de la hanche standard», a indiqué le Dr Vendittoli.

L’arthrose de la hanche ou coxarthrose constitue la forme d’affection des articulations la plus fréquente après l’arthrose du genou. Elle touche près de 15 % de la population.