Santé

Plus de sport pour les immigrants

Certaines études démontrent que les immigrants d’origine indienne, hispanophone et haïtienne ont un taux de sédentarité élevé. En conséquence, ils courent plus de risques que la moyenne des Québécois d’être atteints de diabète de type 2. La solution ? Leur faire connaître les avantages de l’activité physique susceptible de réduire les risques associés à cette maladie. Un vaste projet de recherche-action entrepris par une étudiante à la maîtrise au Département de kinésiologie de l’Université de Montréal, Isabelle Ouimet, vise à élaborer des programmes d’activité physique et d’éducation aux bonnes habitudes de vie pour les personnes insulinorésistantes ou diabétiques.

Concrètement, la recherche a permis de produire une trousse « clés en main », la mieux adaptée aux besoins et à la réalité de ces immigrants. L’outil, destiné aux professionnels de la santé et de l’activité physique, est le résultat d’un travail mené conjointement par des chercheurs de l’Université de Montréal et la Direction de la santé publique de Montréal en partenariat avec le CLSC Côte-des-Neiges et Santé Canada. Il s’agit d’un cédérom sur lequel on trouve, entre autres, 10 séances d’exercices et qui est accompagné d’un manuel d’information à l’intention de l’usager. Il a déjà été testé auprès d’immigrants et devrait faire l’objet d’autres tests avec d’autres communautés culturelles l’automne prochain. M me Ouimet a participé au travail de recherche qui a conduit à la conception de cet outil. Ce travail a permis de mieux connaître les habitudes de vie des groupes d’immigrants les plus à risque de souffrir de diabète.

En fait, Isabelle Ouimet a recueilli une masse d’informations sur la perception de ces gens quant à l’activité physique et sur les facteurs qui pourraient les inciter à se lancer dans un programme d’exercices. D’où vient la nécessité d’une telle étude ? « Elle provient d’une revue de la littérature qui a révélé que les Indiens, les hispanophones et les Haïtiens présentaient un risque plus élevé d’être atteints de diabète de type 2 que les Caucasiens (ou Occidentaux) », affirme M me Ouimet, qui travaille sous la direction de Louise Béliveau. Pour documenter sa recherche, M me Ouimet a rencontré des groupes d’hispanophones et d’Indiens ainsi qu’un groupe de Caucasiens afin de connaître et de comparer leurs différences de perception et de motivation à l’égard de l’activité physique.

Les résultats obtenus mènent à deux grands constats : les immigrants ne font pas les mêmes activités physiques que les Québécois de souche et l’intensité de l’effort est plus faible, surtout chez les femmes immigrantes. Sur le plan de la perception de l’activité physique, deux dimensions ressortent, selon M me Ouimet. Il s’agit des dimensions ludique et utilitaire. La dimension utilitaire est surtout le fait des femmes indiennes. « Pour elles, laver le linge et faire la cuisine, par exemple, sont des activités physiques, dit M me Ouimet. Les hommes, eux, associent davantage l’exercice physique aux loisirs. La dimension ludique, elle vient d’eux. »

 

Chercheuse : Isabelle Ouimet
Courriel : iouimet@santepub-mtl.qc.ca
Téléphone : (514) 528-2400, poste 3474
Financement : Santé Canada

 


 


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